L’investissement est la création du capital économique nécessaire à la mise en oeuvre de la fonction de production au travers du cycle d’exploitation. D’un point de vue financier, l’investissement s’analyse comme une affectation de fonds à la création ou à l’acquisition d’actifs physiques ou d’actifs financiers destinés à être utilisés dans le cadre du cycle d’exploitation. Cette affectation de fonds est une immobilisation de monnaie sur la durée de vie de l’investissement.
Cycle d’investissement
Cette dernière détermine le cycle d’investissement. En effet, dans l’entreprise se superposent et s’enchaînent des opérations d’investissement selon des rythmes qui ne sont pas réguliers. Il existe des phases d’accumulation qui correspondent à des décisions volontaires et séquentielles visant à mettre en oeuvre un certain capital économique lui-même porteur d’un ensemble d’opérations d’exploitation/production.
Le retour à la liquidité des investissements physiques peut être très long. Il couvre plusieurs cycles d’exploitation successifs et dépend en première analyse de l’usure des biens investis. Le mécanisme d’amortissement économique exprime le retour à la liquidité progressif et étalé dans le temps des actifs corporels. L’horizon d’investissement en actifs physiques relève du long terme. Celui-ci peut durer jusqu’à trente ans ! Il peut même être repoussé à l’infini en cas de biens physiques qui ne se déprécient pas avec le temps, tels les terrains. À l’opposé, le cycle d’investissement peut être rompu par la vente ou la mise au rebut des actifs avant la fin de leur durée de vie physique.
Les investissements en actifs financiers suivent la même logique d’accumulation globale de capital économique. Le cycle d’investissement de l’entreprise se manifeste indirectement par le contrôle qu’elle peut avoir sur d’autres entreprises. Pour cela, l’entreprise peut acquérir les actions d’autres entreprises et financer leur développement par des prêts. Ce qui est important est la stratégie d’ensemble d’affectation de ressources à la constitution d’un capital économique coordonné.
La différence, par rapport aux actifs physiques, est que le retour progressif à la liquidité des investissements n’est pas rythmé par le mécanisme de l’amortissement, mais uniquement par celui des cessions. C’est à ce niveau qu’interviennent des logiques différentes qui guident le déroulement du cycle d’investissement et sa longueur.
L’acquisition de titres de participation peut s’insérer dans une logique industrielle et commerciale ; elle peut aussi relever d’une logique de portefeuille de placements. Dans ce dernier cas, les motivations des cessions sont largement guidées par des arbitrages entre métiers et perspectives de revenus. Le cycle d’investissement financier en portefeuille peut donc avoir une durée réduite, privilégiant selon les cas une valorisation à court terme permise par la grande flexibilité qu’offre la forme négociable des actifs financiers.
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