C’est vers la fin des années soixante, que le mot management est devenu un concept clé aux Etats-Unis . Il avait déjà été défini au début du siècle comme un art. L’art d’obtenir des gens que les choses soient faites , par exemple, ou tout simplement l’art du possible.Actuellement, le management « action ou art, ou manière de conduire une organisation de la diriger, de planifier son développement, de la contrôler, s’applique à tous les domaines d’activité de l’entreprise ».
Le processus du management, existe dans toutes les organisations qui cherchent à atteindre un but, qu’elles se situent dans le secteur privé ou public, qu’elles soient à but lucratif ou non, qu’elles soient incluses dans le système capitaliste ou socialiste ;ceci sans préjuger du degré de centralisation de la structure mise en place, ni de la qualité du partenariat.
Le terme Management n’a longtemps été utilisé que comme une traduction du substantif équivalent anglo-saxon, et compris comme synonyme de « gestion ». Son usage récent est sensiblement différent. En effet, Bien que d’origine latine, c’est en anglais que le sens actuel du terme est fixé définitivement pour désigner l’activité qui consiste à conduire, diriger un service, une institution, une entreprise.
Le manager est donc celui qui sait utiliser les talents mis à sa disposition pour diriger au mieux la «maison 1» qui lui est confiée.
Si l’on accepte cette première définition du management, on constatera que chacun, quel que soit son rôle et son métier, est concerné par le management : comme responsable d’un service, comme membre d’un service. Alors ? Chacun ferait du management sans le savoir, mais convenons qu’il est préférable de manager en sachant ce que l’on fait.
En quoi consiste le Management ?
Le management est le métier qui consiste à conduire, dans un contexte donné, un groupe d’hommes et de femmes ayant à atteindre en commun des objectifs conformes aux finalités de l’organisation d’appartenance. Le management est un métier, c’est-à-dire une activité, une pratique qui regroupe un ensemble de savoir-faire techniques et relationnel. Ce n’est ni un processus abstrait, ni une théorie. Ce métier a, par rapport aux autres métiers, deux caractéristiques propres :
- Il s’exerce avec et auprès d’autres personnes (collaborateurs, supérieurs hiérarchiques, collègues, …). Ce n’est pas un métier solitaire.
- Et, de ce fait, il s’apprend au contact du terrain. L’objet des formations management est de prendre conscience de sa pratique et de gagner en technicité ou en savoir-faire relationnel. Elles ne saureraient remplacer la pratique.
Ce métier consiste à conduire. Il peut signifier « diriger ». « commander », « coordonner », « faire participer, « animer ». Le terme retenu importe peu pour le moment. Ce qui compte, c’est le sens : avoir la responsabilité d’une équipe qui doit atteindre des objectifs en commun.
Ce métier s’exerce dans un contexte donné. Il s’agit :
- De l’environnement économique, politique, social, de ses contraintes, de ses opportunités ;
- De la culture, des mentalités, des traditions, de l’institution, du ministère, de l’établissement public,…
Ce contexte est donné. On peut vouloir le faire évoluer, le modifier, mais en tout état de cause, il faut en tenir compte et adapter sa pratique managériale aux réalités dans lesquelles on agit.
Manager, c’est conduire un groupe d’hommes et de femmes.
Manager, c’est… atteindre en commun des objectifs conformes aux finalités de l’organisation.
Toute la difficulté du management réside dans cette proposition : pour atteindre un objectif, il faut d’abord en avoir un. car, comme l’exprimait Sun- Tsé (stratège chinoise du V siècle avant Jésus-Christ) : « Celui qui n’a pas d’objectif, ne risque pas de l’atteindre ». Or, dans une organisation les objectifs ne sont pas toujours clairement définis, et même lorsqu’ils le sont au niveau de l’organisation dans son ensemble, ils ne sont pas disponibles ipso facto au niveau de chaque sous ensemble. Un effort de declinisation est nécessaire. C’est là où le manager joue un rôle déterminant.
il faut ensuite faire œuvrer l’ensemble des membres de l’équipe vers cet objectif, alors même que ceux-ci peuvent avoir des objectifs personnels divergents, voire même opposés.
A cet égard, on compare souvent le management à une chaîne haute-fidélité : dans celle-ci, la qualité du son final dépend, non pas de la qualité du maillon le plus fort. mais de celle du maillon le plus faible. Il ne sert donc à rien d’avoir un excellent amplificateur ou de bons haut-parleurs si le lecteur de disque est de mauvaise qualité : c’est lui qui déterminera le niveau de sortie du son. Il en va de même pour le management.
Par conséquent, le manager consiste à faire travailler les gens ensemble. C’est un métier en soi qui se surajoute à la technicité du base du cadre qui l’exerce : droit, finance, comptabilité, physique, chimie. Informatique,…
Cette réalité n’est pas toujours bien perçue au Maroc, et plus particulièrement dans l’Administration, car les cadres ne sont pas préparés à exercer leur métier de manager. Bien au contraire, tout leur mode de formation initiale (les grandes écoles ou l’université ) ou continue (les concours et examens professionnels, les stages) repose sur la technicité de base et sur les capacités de rédaction, non sur les compétences en matière d’animation d’équipe ou de management stratégique (sauf au plus haut niveau, et encore … ).
Bien évidemment, la place qu’occupe chacun des deux métiers varie selon la position de chaque cadre. Aux premiers niveaux d’encadrement, l’essentiel du travail du cadre repose sur sa technicité de base. Aux niveaux supérieurs, la proposition inverse : « l’autre » métier devient le premier et, pour un dirigeant, la technicité de base devient secondaire. D’ailleurs, que veut dire technicité de base pour un dirigeant, si ce n’est le management ?
En synthèse:
Tout cadre qui a en charge une équipe doit exercer deux métiers : celui résultant de sa technicité de base et celui de manager. Aux premiers niveaux d’encadrement, la légitimité du cadre repose sur sa technicité de base. Aux niveaux supérieurs, par contre, ce sont les compétences managériales qui fondent la légitimité du dirigeant. Aux niveaux intermédiaires, c’est un mélange des deux.
Le management est donc un ensemble de principes. En effet, le principe est un guide à l’action ou la pensée, qui peut être sous forme d’un énoncé ou d’une vérité. L’énoncé indique ce que doivent être les résultats une fois le principe est appliqué.
Les principes qu’on va présenter traduisent les développements contemporains de la théorie et de la pratique de management. Ils sont fondamentaux mais ne sont pas absolus.
Les bons principes du management doivent être :
- Pratique: On peut les utiliser à n’importe quel moment de la vie de l’organisation.
- Adaptés : Aux principales formes structurelles des organisations
- Cohérents: On devrait obtenir les mêmes résultats dans des circonstances similaires.
- Flexibles: Leur application devrait aux différences ou aux changements de situation qui affectent l’organisation.
Ces principes susceptible de modification précisent dans quel sens l’action doit être orientée.
Parmi les règles qui expliquent la réussite et l’excellence du management des organisations on peut citer :
A :
- Connaître les objectifs de la société,
- Choisir des employés efficaces,
- Déléguer l’autorité en laissant les subordonnés décider des opérations qui sont dans leurs champs respectifs de responsabilité
- Vérifier que les résultats obtenus sont satisfaisants
B:
- Choisir soigneusement les membres de son équipe
- Les motiver
- Promouvoir une bonne communication
- S’efforcer d’avoir des relations interpersonnelles efficaces
- Réduire au minimum les conflits entre les membres de l’équipe
C :
- Renforcer les compétences dans les domaines des relations humaines
- Apprendre à parler et à écouter efficacement
- Fixer des normes ou des niveaux de résultats à atteindre
- Voir les situations de point de vue des autres
- Devenir efficace en matière de prise de décision
- Etre un chef en participant à l’action
- Evaluer les résultats et, si nécessaire, entreprendre des actions correctives
D :
- Ne passer du temps qu’à ce qui est réellement important
- Se faire un programme et le suivre
- Rechercher en autrui le meilleur et non le pire
- S’assurer que chaque membre de l’équipe effectue le travail qui lui convient le mieux
- Encourager les membres membre de l’équipe à prendre des responsabilités
- Evaluer les résultats de chaque membre honnêtement et d’une façon cohérente
- Améliorer les connaissance de tous
Ces principes sont mis en application par plusieurs organisations. En effet, une étude (McKinsey) sur quelques entreprises souvent citées comme étant bien organisées et performantes a permet d’identifier les critères communs à ces sociétés : ‘’ceux qui réussissent de façon exceptionnelle font de grand efforts pour simplifier les choses. Ils s’appuient sur des structures d’organisation simples, des stratégies simples, des objectifs simples et des modes de communication simples’’.
- une orientation systématique vers l’action
- une forme simple et un état-major réduit
- un contact permanent avec la clientèle
- une amélioration de la productivité par les hommes
- une autonomie opérationnelle pour encourager l’esprit d’entreprise
- une insistance sur une valeur essentielle de l’entreprise
- une priorité pour réaliser ce qui est le mieux maîtrisé
- des contrôles à la fois lâche et serrés.
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