La microéconomie est une discipline dont l’objet est d’étudier le comportement rationnel des agents économiques. Les agents économiques sont des individus ou organisations qui prennent part à des relations économiques : production, consommation ou échange.
Les agents microéconomiques
Les agents économiques sont donc :
Les producteurs de biens et services, c’est-à-dire les entreprises de toutes tailles (qui produisent des bâtiments, des automobiles, des meubles, des téléphones, des ordinateurs, des communications téléphoniques, des accès à internet, des transports, des services à domicile, etc.), les agriculteurs, éleveurs et pêcheurs (qui produisent des fruits, légumes, viandes et poissons), les médecins (qui produisent des diagnostics et des soins), les artistes, les sportifs professionnels (qui produisent des spectacles), les militaires, les policiers (qui produisent du maintien de l’ordre), les juges (qui produisent de la justice), les assureurs (qui produisent des couvertures assurancielles), les écrivains (qui produisent des textes), les journalistes (qui produisent de l’information), etc. et aussi, dans une certaine mesure, les partis politiques (qui produisent des projets d’organisation sociale et des candidats à la représentation des citoyens) et les institutions religieuses (qui produisent des dogmes, des rites et des cérémonies).
Les consommateurs des biens et services listés ci-dessus, c’est-à-dire chacun d’entre nous.
Il conviendrait d’ajouter une troisième catégorie d’agents économiques : la puissance publique (c’est-à-dire l’État et les collectivités territoriales).
Précisément, la puissance publique est un agent supposé agir selon la volonté des citoyens-consommateurs et ne jamais poursuivre d’objectifs qu’elle se serait elle-même fixée. La réalité est plus complexe. La puissance publique, mise en place pour fournir des services que des marchés fonctionnant sur un mode traditionnel ne pourraient pas fournir (défense nationale, ordre public, justice, éclairage public, minima sociaux, etc.) ou des services dispensés au regard de l’importance du bénéfice commun qu’ils induisent (éducation), est une organisation qui parfois « perd de vue » sa raison d’être. Il en résulte une dérive où les administrations et agences publiques s’assignent elles-mêmes de nouveaux objectifs, cherchent à accroître leur taille pour les remplir et créent des mécanismes de contrôle de la satisfaction des objectifs en question .
La puissance publique est un agent dont l’objectif est parfois difficile à identifier ou préciser. En effet, l’objectif de la puissance publique doit être construit sur la base de l’agrégation des objectifs des consommateurs citoyens. Une telle agrégation est complexe en théorie (par exemple, la solution du choix sur la base d’un vote majoritaire peut s’avérer très insatisfaisante) comme en pratique (les représentants élus ont un mandat « général » et non mandat pour une ou plusieurs décisions particulières ; de plus, ils poursuivent des objectifs personnels propres).
La méthode de la microéconomie
Les agents, producteurs et consommateurs, dont nous allons étudier le comportement, sont supposés rationnels. Définir la rationalité n’est pas une mince affaire. Est-ce qu’un pratiquant de vol en wingsuit (ce sport extrême où des individus frôlent, en chute libre, des parois rocheuses à des vitesses vertigineuses avant d’atterrir à l’aide d’un parachute) est un agent rationnel ? Est-ce qu’un individu avare et épargnant maladif qui, finalement, meurt sur un « tas d’or » sans laisser de descendance est un agent rationnel ? Face à la grande diversité des comportements observés, est-il seulement possible de définir ce qu’est un comportement rationnel ?
Ce défi est celui de la science économique depuis ses origines, mais surtout depuis le XIXe siècle.
Dans le courant du XIXe siècle, est né l’individualisme méthodologique, c’est-à-dire l’approche selon laquelle chaque individu a des goûts, des préférences qui lui sont propres, et qu’en conséquence il prend des décisions qui peuvent différer de celles de son voisin. Auparavant, on raisonnait plus volontiers sur le comportement de classes : l’individu n’existait que comme élément d’un groupe dont le comportement était supposé homogène. Avec l’évolution des idées, inspirées par la philosophie des Lumières, il est apparu de plus en plus intenable de supposer que les individus puissent agir de manière non autonome, comme des automates préprogrammés au sein d’un groupe social.
L’individualisme méthodologique s’est donc imposé et avec lui l’utilitarisme. Par utilitarisme, on désigne l’approche en vertu de laquelle chaque agent cherche systématiquement à obtenir la plus forte utilité possible lorsqu’il décide des actions qu’il va entreprendre. Le mot « utilité » doit être entendu au sens large. Ce que chaque individu recherche, ce sont les actions qui maximisent sa satisfaction et/ou minimisent sa peine. Il espère accroître sa satisfaction en consommant des biens ou services marchands, certes, mais aussi en consacrant du temps à des activités non marchandes (promenade, jeu, etc.), et parfois mêmes délibérément altruistes (engagement associatif et/ou charitable, temps consacré à l’éducation de ses enfants, etc.). Pour l’économiste, il n’y a guère d’idée préconçue sur ce qui procure de la satisfaction aux différents individus ; en revanche le constat qui s’impose est celui d’une très grande variété d’aspirations et de sources de satisfactions. Le défi est donc de cerner un socle de « règles de comportement » que tous respectent en dépit de la grande variété des goûts et des préférences. C’est le point de départ de la modélisation des préférences individuelles.
La modélisation, où représentation simplifiée de la réalité, est une construction théorique reposant sur des hypothèses.
Dans le cas présent, les hypothèses sont des axiomes de comportement dont on postule qu’ils sont respectés par tous les individus. La liste de ces postulats permet au microéconomiste de délimiter les contours de ce qu’il entend par « rationalité individuelle ». Si, dans les faits, certains de ces axiomes sont transgressés par des individus, la question se pose de savoir s’il s’agit de comportements très rares, imputables à de manifestes erreurs de jugements ou si, au contraire, la très grande majorité des individus transgresse régulièrement ces axiomes.
Dans le second cas, le modélisateur a vocation à s’interroger sur la pertinence du ou des axiomes incriminés et à envisager des aménagements et/ ou modifications de la liste. Une fois que le modélisateur « tient » une liste satisfaisante d’axiomes de comportements, il peut s’attaquer à la traduction numérique des préférences : il s’agit d’établir les propriétés d’une fonction numérique qui représenterait les préférences de l’individu hypothétique dont on modélise le comportement.
La fonction numérique en question a pour caractéristique d’associer une valeur numérique à chaque décision possible de l’agent, valeur numérique telle que la satisfaction éprouvée par l’agent sera d’autant plus forte que la valeur numérique sera elle-même élevée. En d’autres termes, on s’attache à construire une fonction de satisfaction encore appelée fonction d’utilité.
Onivogui Marguerite Ene
La micro-économie est une branche de la science économique qui étudie les comportements des entreprises et des consommateurs
Daniel
merci,comment le téléchargé?
Nouridine
Merci beaucoup pour tout ce que vous faites
De belge
Bonjour, merci pour les cours, mais comment le télécharger?